Journée internationale pour les droits des femmes

Journée internationale pour les droits des femmes des stéréotypes !

Mais qui a eu cette idée ?

Le 8 mars dernier, le département a proposé aux agents féminins de bénéficier de séances gratuites de manucure, coiffure et massage, organisées par l’institut des Hauts-de-Seine.

Si ce type de prestations peut présenter un intérêt pour les agents en terme de bien-être, nous pensons qu’il était tout à fait inadapté et mal venu de le faire à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Ce type d’action ne fait que conforter des stéréotypes que nous devons au contraire combattre, et entretenir la confusion navrante entre « journée internationale des droits des femmes » et l’appellation erronée de « fête de la femme ».

Rappelons que cette journée est intimement liée à la grève générale et aux manifestations des femmes russes, à Petrograd (Saint-Pétersbourg), le 23 février 1917 et qu’elle trouve aussi son origine dans les manifestations de femmes au début du XXe siècle, en Europe et aux États-Unis, réclamant des meilleures conditions de travail et le droit de vote.

Le 8 mars est donc aujourd’hui une journée de rassemblements à travers le monde et l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. Il s’agit de célébrer les victoires successivement obtenues au cours de l’histoire pour tendre à une réelle égalité hommes femmes. C’est un enjeu de société qui touche l’ensemble de la communauté humaine, afin que, progressivement, les stéréotypes s’estompent et que d’autres modèles de comportement se construisent sans discrimination sexiste ni violence. Il s’agit d’œuvrer à la constitution d’une culture de l’égalité et du respect mutuel.



La prestation de l’institut des Hauts de Seine ne pourrait-elle pas désormais être proposée à l’ensemble des agents du département, hommes et femmes ?

Car tous et toutes ont grand besoin qu’on prenne soin de leur bien-être. Elle pourrait avoir lieu au plus près du 1er mai, afin de faire résonnance avec la journée internationale des travailleurs.

Quant à la journée du 8 mars, elle doit être l’occasion d’œuvrer à ce que le département, qui a un rôle d’exemplarité à jouer, travaille à la réduction des inégalités. Il n’est pas trop tard pour rattraper les erreurs commises et organiser une vaste réflexion sur les inégalités de parcours dans la fonction publique, et plus spécifiquement, au département, sur les différences de rémunérations hommes-femmes dont l’augmentation a été constatée à l’occasion de la présentation du dernier rapport social.

Si cela est dû, comme on nous l’a expliqué, à l’augmentation de la part des contrats de droit privé, le département ne pourrait-il pas avoir une politique volontariste de lissage des salaires hommes femmes des agents engagés sous ce statut ?